> 1980-1984 : nouvelle guerre froide et boycott
Les deux blocs connaissent « une certaine détente ». Le communiste Khrouchtchev parle de "coexistence pacifique" entre les deux blocs. Puis viennent en 1975,
les accords d’Helsinki qui prévoient le respect des droits de l’homme, un règlement pacifiquement des conflits ainsi que le respect des frontières héritées de la Seconde Guerre Mondiale.
Mais dans les années 80, la tension est de retour. Les soviétiques installent des missiles nucléaires SS 20 en Europe de l'Est, pointés vers l'Occident. Ainsi, les Américains se défendent et
installent leurs fusées Pershing en Allemagne, pointées vers l'URSS. En plus de cela s’ajoute la politique d'expansion menée par l’URSS en Afrique, en Amérique latine et en Afghanistan.
Voyant l’importance de l’enjeu sportif, tous les moyens étaient mobilisés pour assurer la supériorité, la puissance de l'Union soviétique. Dès lors, l’idéal
olympique est détourné. Le sport devient donc une rivalité entre l’Est et l’Ouest. C’est uniquement en 1952 à Helsinki (hommes) et en 1984 (hommes/femmes) à Los Angeles que les Etats-Unis
parviennent à dépasser les soviétiques. La domination soviétique s’explique par un système dit scientifique pour la progression de l’athlète : « la détection dès le plus jeune âge », des
programmes d’éducation spécialisés et des heures d’entraînements quotidiens. « La méthode mise au point par Moscou est appliquée à tout le bloc de l'Est et aux Républiques soviétiques.
»
Cette guerre froide sportive atteint son apogée avec le boycott des J.O. de Moscou en 1980 et celui des J.O. de Los Angeles en 1984. Au cœur de la guerre
froide, les Etats-Unis accueillent les Jeux Olympiques et décident de faire une démonstration de force. Pour cela, les Etats-Unis décident de faire un show spectaculaire : Bill Suitor, équipé
d’un jet pack traverse le stade en volant sous les regards des spectateurs. Il va survoler le stade, époustouflant le public par la même occasion, pendant quelques secondes et va ensuite se poser
sur une cible.
> JO de 1980 à Moscou
La désignation sans surprise de la ville de Moscou contre Los Angeles dont le projet était mal ficelé, pour les Jeux de 1980, soulève rapidement aux
États-Unis un mouvement de boycott témoignant d’un fort courant anticommuniste.
En décembre 1979, l'invasion de l'Afghanistan par l’URSS provoque un boycott des JO de Moscou par les Etats-Unis. Effectivement, les États-Unis mécontents posent un ultimatum à la Russie en février 1980 : « Retirez vos troupes d’Afghanistan ou nous ne participerons pas aux Jeux Olympiques de Moscou. » Peu impressionnée, la Russie ne cède pas et c’est sans surprise que les États-Unis boycottent les JO. Dans le mouvement, cinquante autres pays comme le Canada, le Japon, la Corée du Sud et l’Allemagne de l'Ouest ne font pas le déplacement et 29 pays musulmans s’engagent également dans ce boycott qu’ils considéraient comme une attaque contre l'Islam.
D’un autre côté, le Japon et les Etats-Unis refusent de diffuser les épreuves en direct alors que la chaîne américaine NBC a acheté les droits de retransmission pour 87 millions de dollar. Le CIO a même envisagé une solution de rechange en Grèce. « Seule concession accordée par l’URSS, certaines délégations sont autorisées à défiler derrière le drapeau olympique pour rappeler les valeurs de fraternité véhiculées par les JO. »
> 1984 à Los Angeles
L’affiche des Jeux de Los Angeles reprend l’universalité des anneaux olympiques aux cinq couleurs, et les surmonte de trois étoiles aux couleurs du drapeau américain. Les lignes horizontales indiquent le mouvement et la vitesse.
En 1984, ce sont les Soviétiques qui boycottent les Jeux d’été de Los Angeles.
Après avoir été désignée en 1978 et étant la seule ville candidate Los Angeles organise les Jeux olympiques après le déroulement des Jeux de Moscou. Cela laisse évidemment planer une menace de boycott. Et pour dire ! l’URSS organise un boycott des Jeux en estimant que la sécurité des délégations n’est pas garantie. Il demande au comité organisateur une autorisation de rester sur le yacht au port de Los Angeles loin du village olympique. Finalement, l’URSS renonce à l’invitation aux Jeux Olympiques car leur sécurité ne sera pas assurée. L’action des Soviétiques ne sera imitée que par une quinzaine de pays. Malgré ces absences, les Jeux de Los Angeles rassemble plus de 142 nations, un record !
Gaëlle Houeto, Clémence Le Vay. Tous droits réservés.
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