> Les Affiches olympiques

L’affiche est l’ambassadrice de JO. Elle est choisie par le Comité d’Organisation des JO. 

La ville Hôte est responsable de la promotion et de la publicité des Jeux. Le concours est ouvert à tous les artistes étrangers ou du pays hôte. L’artiste ne dispose pas d’une totale liberté de création car il doit s’adapter à des exigences rigoureuses quant au contenu. L’œuvre de l’artiste est ainsi diffusée dans le monde entier. 

 

Pour rassembler athlètes et public, les organisateurs n’ont pas toujours disposé de moyens de communication comme aujourd’hui : en effet, la radio est utilisée à partir de 1928 aux JO d’Amsterdam et la télévision n’a fait son apparition qu’aux Jeux de Berlin en 1936.

 

Au début du XXème siècle, l’affiche était donc le seul moyen pour annoncer l’évènement et véhiculer certaines informations  comme la date, la situation géographique . Nous avons étudié les messages transmis par quelques affiches témoignant de l’évolution de l’histoire des JO. 

Les premières affiches officielles sont réalisées pour les jeux de Stockholm en Suède en 1912 : des athlètes qui agitent le drapeau de leur pays pour un objectif commun.

Mais l’affiche est critiquée dès sa parution : la nudité de l’athlète évoquant les jeux antiques choque. L’affiche ne sera pas distribuée dans certains pays comme la chine.

De plus, La diplomatie suédoise émet des remarques sur l’ordre des drapeaux évoquant la crainte de froisser la sensibilité des autres nations : le Comité d’organisation des JO défend son choix et conserve l’affiche.


 

Parfois, il n’y a pas de concours : une image ou un projet d’affiche s’impose de façon autonome; Ainsi, en 1920 l’affiche officielle des JO d’Anvers est la reprise de la couverture d’un livre imprimé en 1914 ; année où la ville d’Anvers était déjà candidate aux JO.

 
Le discobole au premier plan fait aussi allusion à l’antiquité. Derrière l’athlète différents drapeaux ; en arrière plan, on aperçoit les monuments emblématiques d’Anvers : La tour Notre Dame, le Grote Markt et  l’hôtel de ville. En haut à droite les armoiries de la ville.  

Pour les jeux d’Helsinki en Finlande, en 1952,  le projet retenu est celui qui était  prévu pour les JO en 1940  lesquels avaient été annulés dans un  contexte de deuxième guerre mondiale.


L’affiche représente une statue de bronze d’un éminent citoyen et athlète finlandais : Paavo Nurmi qui a  déjà gagné un total de 12 médailles olympiques. La sculpture surplombe une partie du globe terrestre représentant la Finlande en rouge.


 

L’affiche des JO de Berlin en 1936 est une affiche de propagande.

 

Elle transmet les idéaux nazis de puissance guerrière tout en rappelant les racines grecques des JO à l’opinion internationale.
Au premier plan, l’ affiche représente un quadrige avec la statue de la déesse Athéna, déesse de la Victoire chez les grecs. Cette sculpture  orne la porte de Brandebourg, monument emblématique de la ville de Berlin.

Au sommet de l’affiche, on trouve un  athlète, torse nu, bras levé, couronné. Il porte la couronne de lauriers du vainqueur. Au dessus de lui, les anneaux olympiques semblent le couronner doublement. L’aspect lisse et luisant de son corps met en valeur la perfection de sa musculature, symbole  de la puissance du III ème Reich.

De plus, L’athlète regarde vers le haut, attitude qui renforce sa puissance. 

Peu à peu, la promotion des jeux, les informations pratiques sont véhiculées par la télévision, la radio puis Internet. Mais l’affiche officielle reste une tradition olympique. 
L’ affiche de l’ère informatique privilégie l’emblème, l’image, les symboles. Elle cherche à transmettre une ambiance, un style et se focalise sur les valeurs et idéaux des jeux.

Ainsi, l’affiche des JO de Rio est un logo évoquant une dynamique spontanée qui véhicule des valeurs de partage et d’échanges intergénérationnels et inter ethnie.
Sa forme représente « un pain de sucre », une colline, caractéristique de la ville de Rio. Les couleurs choisies symbolisent la beauté des paysages brésiliens et l’état d’esprit des Brésiliens : le jaune incarne le soleil et le caractère chaleureux, vif et heureux des brésiliens ; le bleu, la fluidité de l’eau et le mode de vie décontracté, le vert représente les forêts
et l’espoir. 


 


Comme nous l’avons analysé à travers quelques exemples, les affiches olympiques retracent visuellement l’histoire et l’atmosphère de chaque édition des JO. Elles sont le témoin des valeurs et des styles du moment.

C’est un moyen de rentrer en contact avec la culture de la nation hôte des jeux, son contexte social et politique.