> Les JO et la mondialisation

La mondialisation est un processus de généralisation des échanges de diverses natures à l'échelle de la planète.

Selon la charte du CIO, le Mouvement Olympique, symbolisé par les cinq anneaux entrelacés, est « universel et permanent ». Quatorze pays ont participé aux premiers JO de l’ère moderne à Athènes. Ils sont 204 à s’être rendus à Londres en 2012 et autant cet été à Rio. A titre de comparaison, le CIO (206 Etats) compte aujourd’hui plus de pays que l’Organisation des Nations Unis (193 Etats). 

 

L’augmentation de la participation est liée aux évènements géopolitiques et à la croissance de sa diffusion à travers le monde. La première vague est due à la Décolonisation. La deuxième, à la désintégration de l’URSS et de la Yougoslavie, consécutive à la chute du mur de Berlin. 

 

Organiser les JO rien qu’une fois est une chance pour la ville et le pays qu’il faut savoir exploiter. C’est une occasion de se placer sur le plan international, de se doter rapidement d'infrastructures importantes, d’effectuer la promotion de sa nation. 

 

Cette mondialisation se reflète, tout d’abord, dans la répartition des médailles. A Séoul en 1988, 31 pays ont obtenu une médaille d’or. En 2004, ils étaient 57. 

 

Ensuite, la mondialisation a permis la démocratisation de certains sports, à l’origine strictement nationaux. Le Judo, un art martial associé à l’archipel nippon, en est le parfait exemple. Introduit pour les Jeux de Tokyo, il devient rapidement une spécialité française. Lors des derniers JO au Brésil, le judoka  français, Teddy Riner, est d’ailleurs devenu double champion olympique. 

A contrario, d’autres sports pratiqués par beaucoup d’individus restent à la porte ; à l’instar du football américain, rugby ou du cricket. 

Puis, à partir de 1988, des JO sont devenus réellement mondiaux et globalisés. Toutes les nations (ou presque) y sont représentées. 

Par ailleurs, le choix des villes d’accueil des olympiades n’a évidemment rien de hasardeux. Mis à part le choix d’Athènes pour des raisons historiques, la sélection répond aussi à des dynamiques mondiales bien précises, même en dépit du principe de la rotation des continents.

Déjà les Jeux de 1968, à Mexico témoignaient de cette logique. La capitale mexicaine fut récompensée pour sa forte croissance économique.  Le cas de Séoul en 1988 est assez similaire. La Corée du Sud faisait en effet partie des Nouveaux Pays industriels asiatiques (NPIA) surnommés les « Dragons ». 

En 1992, c’est au tour de Barcelone de célébrer son décollage économique en accueillant les Jeux olympiques.  Quant à Atlanta  en 1996,  l’évènement sportif célébra la puissance américaine et la domination qu’elle exerçait.  

L’attribution des JO à Pékin en 2008, puis à Rio au Brésil en 2016, est également,  une nouvelle preuve de la mondialisation de cet évènement sportif. Ces puissances émergentes ont eu à cœur de prouver au monde qu’elles pouvaient avoir un poids considérable dans les relations internationales. 

 

 

 

En somme, le CIO est un acteur de la mondialisation. Il permet en outre de promouvoir les Jeux Olympiques comme « la seule grande manifestation sportive du monde où il n’y a aucune publicité dans les stades ou sur les athlètes. » quand bien même, des contrats de sponsoring avec des multinationales sont signés. Enfin, le CIO diversifie son action diplomatique en dépassant sa seule spécificité sportive, notamment dans le domaine de l’écologie.