> Pierre de Coubertin

  • D’origine normande, Pierre de Coubertin est né le 1er janvier 1863. Il a passé sa jeunesse dans le château familial de Mirville, non loin du Havre.

  • Après avoir renoncé à une carrière militaire, il décide de consacrer sa vie à restaurer le système éducatif français,  qu'il juge archaïque. 
  • Afin de renforcer ses connaissances en matière d’éducation, il se rend fréquemment en Angleterre ainsi qu’en Amérique.

  • Il voit alors dans le sport le moyen de transcender les clivages sociaux, ethniques, religieux et culturels. 
  • De retour en France, il explique dans de nombreux ouvrages et articles sa pensée, fortement inspirée des méthodes anglo-saxonnes.

  • A cette époque, le  sport connaissait une faible participation. Il  s’est donc invité peu à peu dans les écoles ; dans un premier temps avec des pratiques élitistes telle que la natation et puis ensuite des pratiques plus populaires : la  boxe,  l’escrime, l’équitation ou encore de l’aviron dont  Pierre de Coubertin était lui-même un fervent adepte.

  • Il prend ainsi part à l’éclosion et au développement du sport français dès la fin du XIXe siècle. Dès lors, il définit le concept de l'Olympisme : une passerelle entre le sport et la culture.  Son intérêt pour les innovations pédagogiques le pousse à annoncer à "L'Union des Sociétés Françaises des Sports Athlétiques" son idée d'Olympisme. 
  • L'immobilisme de cette-dernière ne le décourage pas pour autant et le 23 juin 1894, il fonde le "Comité International Olympique".

  • Il a exercé la fonction de Président du CIO jusqu'en 1925. Lors du Premier conflit Mondial, il se trouve dans l’obligation d’installer le siège de cette organisation en Suisse, pays considéré comme neutre.

  • En 1896, il organise les premiers jeux à Athènes, puis, quatre ans plus tard à Paris. On note toutefois que ceux-ci n'eurent pas un succès planétaire ; l'intérêt du public se porte plutôt à cette époque vers les foires internationales. 

  • Il meurt le 2 septembre 1937 à Genève, d’une crise cardiaque lors d’une promenade dans un parc de la capitale Suisse. Il est ensuite enterré à Lausanne. 

Tout au long de sa vie et même après, l’utopiste a été l’objet de controverses. Certains chercheurs ont décelé chez lui un esprit colonial teinté de racisme et de misogynie.

De facto, il était hostile à la participation des femmes aux Jeux Olympiques, il la qualifiait même d’ « impratique, d’inintéressante et d’inesthétique ». De surcroît, il déclarait que   « les races sont de valeur différente et à la race blanche, d'essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance. » Il reste néanmoins aujourd’hui difficile de faire un tri entre les obligations protocolaires et les convictions personnelles. Il semble donc essentiel d’émettre un avis plus nuancé sur ces informations.